Définition de QUANT, ANTE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kan, kan-t'

DÉFINITIONS

1
Combien grand. De cet adjectif si usité jusque dans le XVIe siècle et si utile, il ne reste plus que quantes, qui lui-même a vieilli.
2
Quantes fois, combien de fois (locution qui a vieilli).
Quantes fois, lorsque sur les ondes Ce nouveau miracle flottait, Neptune en ses caves profondes Plaignit-il le feu qu'il sentait ?
de François de MALHERBE dans III, 1
3
Toutes et quantes fois que, ou toutes fois et quantes que, autant de fois que.
Toutes fois et quantes qu'il s'y trouve plusieurs gouttes d'eau
de René DESCARTES dans Météor. 8
Toutes fois et quantes que je le trouverais à propos
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Lett. rel. 63
Nature : Absolument. Je ferai cela toutes fois et quantes, c'est-à-dire autant de fois qu'il faudra.
Toutes ces locutions ont vieilli.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Contes et dus i a bien, ne sai quanz
dans Ch. de Rol. CLXXXVIII
2
XIIIe s.
Seigneur, ce dict li bers [le preux, le vaillant], franche gent seigneurie, Quant sommes nous cascuns en nostre compaignie ?
dans Ch. d'Ant. VI, 711
Et à quans ans enfant sont en aage por tere tenir
de Philippe de BEAUMANOIR dans XV, 1
3
XIVe s.
Quant plus y en vendra [viendra], et plus y en morra
dans Guesclin. 15580
4
XVe s.
Et luy demanday quantes batailles il avoit gaignées, il me dist neuf où il y avoit esté en personne
de Philippe de COMMINES dans IV, 10
5
XVIe s.
Quantes heures sont ? - Neuf heures et dadvantaige
de François RABELAIS dans Pant. IV, 64
Quantes et quelles conditions seroient requises à le faire saige ?
de François RABELAIS dans ib. v, Prol.
Quantes fois s'est il vanté à moy de....
de Michel de MONTAIGNE dans II, 79
Al. Severus, toutes et quantes fois qu'il avoit à deliberer de quelque chose de consequence, appeloit tousjours ceulx qui estoient renommez de sçavoir bien les histoires
de Jacques AMYOT dans Préf. VIII, 34

ÉTYMOLOGIE

1
Quant, quan ; espagn. cuanto ; ital. quanto ; du lat. quantus, combien grand, combien de, que Bopp, Gramm. comp. § 409, explique par le sanscr. ka-vant, de ka, qui, et vant, suffixe signifiant pourvu, possédant.

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